Cécile Lochard, visage du Luxe Responsable

Rencontre avec une femme passionnée qui porte les idées de demain.

En allant à la rencontre d’une spécialiste des questions du luxe et de l’environnement, on s’attendrait un peu à voir arriver une militante pro-écolo. Hors, Cécile Lochard est loin de ressembler à une jusqu’au-boutiste prête à occuper les voies de chemins de fer ou à dérouler des banderoles en haut des pétroliers. Cécile a l’élégance et le raffinement des jeunes femmes parisiennes ; si elle porte certes un vernis Kure Bazaar aux formules écologiques et une fragrance 100 % naturel de Honoré des Prés, elle arbore également sans complexe une montre griffée Hermès. Loin de vouloir en découdre avec les prestigieuses maisons, elle prône plutôt l’exemplarité en matière de Green Attitude et créée volontiers des passerelles entre luxe et développement durable.

UNE PARFAITE MAITRISE DU SUJET

Après une formation en Ecole Supérieure de Commerce et un master en Développement durable à Dauphine, elle fait un bref passage au Bon Marché. Rapidement, elle se retrouve dans la Finance et s’occupe des Investissements Socialement Responsables à la direction de HSBC. Il s’agira de ses premiers contacts avec des entreprises soucieuses d’une gestion éthique de leur argent. Sa connaissance des ONG environnementales l’amène à intégrer le WWF où elle restera sept ans et s’est faîte une spécialité de fidéliser les Grands Donateurs Privés.

LA VOIE D’UNE « NOUVELLE ALLIANCE »

Forte de son expérience, Cécile crée en 2011, CITIZEN LUXURY, une société de conseil en philanthropie, luxe et développement durable. Elle multiplie ainsi les interventions et les conférences sur ces sujets auprès d’institutionnels et de privés et coécrit le premier ouvrage sur le luxe responsable. Particulièrement bien documenté, « Luxe et développement durable : la nouvelle alliance » paru aux Editions Eyrolles, met en perspective les enjeux des maisons de luxe vis à vis de l’environnement et les problématiques de communication sur un secteur qui entretient d’ordinaire le culte du mystère. Idéaliste et volontaire, Cécile Lochard continue en parallèle de ses actions de recherches, une mission active au sein d’une association environnementale en tant que déléguée générale de la Fondation Humus pour la biodiversité. Cécile y travaille notamment sur un projet qui lui tient à cœur : la création d’une filière de cachemire durable en Mongolie.

extrait:

Face a un consommateur qui réclame des preuves tangibles de la vraie valeur d’une marque, revenir à la dimension « sacrée » du produit en remettant à l’honneur la compétence métier et l’authenticité de la marque, c’est à dire en rehaussant toutes les facettes du contenu artisanal, inhérent au luxe, s’avère dès lors on ne peut plus pertinent.

 

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