L’impact Social: comment l’amplifier et l’évaluer ?
Soutenir des projets d’intérêt général sur l’éducation, l’environnement, le soutien aux populations fragiles, malades, l’aide à l’emploi ou en faveur de l’égalité et de la diversité est plus que nécessaire. Pour favoriser le développement d’initiatives caritatives, réfléchir aux pratiques du mécénat avec des fondations, des associations, des entreprises qui soutiennent ces actions étaient l’objectif du Social Impact Club, une journée d’échanges organisée par Optimy.
La diversification de soutien apporté aux associations
Les fondations et les entreprises apportent différents types d’aides, en numéraire mais aussi en apportant des accompagnements précieux aux associations pour les aider à développer davantage leur impact social. Anil Adiceam, le délégué général adjoint de la fondation AG2R la mondiale, qui recevait l’événement, a relevé ces différentes évolutions apportées aux projets caritatifs. Pour Virginie Commelin de la Fondation Entreprendre, la mission d’accélération d’impact social passe par des expérimentations. Il faut travailler au développement territorial, au déploiement de nouvelles activités et apporter des réponses collectives, détaille-t-elle. Pour Isabelle Hoyaux, Fondatrice de ScaleChanger, accompagner les associations passent aussi par une réflexion sur les mécanisme de changement d’échelle, établir des diagnostics précis et des feuilles de route pour y arriver. William Renaut de Mécenat & Co soulevait le problème de la complexité des appels à projets pour obtenir des financements. Pour cet expert, la confiance envers les associations est un point clé pour les aider à soutenir davantage leurs bénéficiaires. Mathilde Boulay de l’Ascenseur, qui rassemble de nombreuses associations, se félicite de l’alliance d’organisations pour porter des messages de plaidoyer encore plus forts.
L’évaluation de l’impact : un indispensable pour les mécènes
Les fondations ne se contentent plus de faire des chèques sans vérifier où vont les fonds octroyés. Les processus d’évaluation de l’impact concret des projets se multiplient. Les organisations mettent parfois en place, d’un commun accord, des indicateurs pour fixer des objectifs précis. Même le mécénat de compétence travaille à un impact social mesuré. Laurent Fialon, du Pro Bono Lab explique que l’évaluation n’est pas forcément quantitative mais peut être aussi qualitative, elle est utile à redéfinir les problématiques. Les mesures d’impact viennent nourrir et transformer la réflexion stratégique des projets associatifs, confirme Octavie Baculard, de Kimso.
Pour Stéphanie Bachelet de la Fondation Transdev, un accompagnement, par un réseau de parrains, aux bénéficiaires représente des éléments de cadrage, nécessaires pour le déploiement de projets réussis. A la Fondation MNH, Laureen Sarfati qui travaille sur des projets de médiation en santé, explique que les montants affectés à l’évaluation sont parfois très conséquents mais indispensables pour continuer à financer des projets importants.
Kenneth Berard, le CEO d’Optimy, une société qui propose des solutions digitales pour le suivi et l’accompagnement des projets, conclut que le secteur du mécénat s’est fortement professionnalisé et qu’il faut rester connecter à ces évolutions, pour mieux les appréhende
