SOCIAL CALLING, l’Appel du Sens

Le projet est audacieux et inédit, pour son ouvrage Emilie Vidaud a embarqué un grand patron, le fondateur de vente-privee.com, dans un parcours unique. Cette journaliste indépendante présente à Jacques-Antoine Granjon des créateurs d’entreprise, qui ont tous eu cette révélation sur la nécessité d’agir et de participer au progrès social de notre société.

Comment avez-vous eu l’idée d’écrire ce livre ?

J’ai passé trois ans à m’intéresser à la psychologie des entrepreneurs et à faire des portraits notamment ceux de la French Tech. J’ai commencé à étudier plus particulièrement l’entreprenariat social, j’ai fait une enquête de 6 mois. Aux États-Unis, la tendance est déjà très avérée, il y a des entrepreneurs iconiques comme Blake Mycoskie qui a lancé la marque TOMS en 2007, qui a vraiment renouvelé le business avec son modèle The One for One (une paire de chaussures achetée, une offerte à des enfants défavorisés, ndlr). Je voulais vraiment comprendre comment arrive ce déclic pour agir.

Pour Social Calling, vous faites participer un grand patron, expliquez-nous ?

Je connaissais le fondateur de Vente-privée.com, l’un des symboles de la révolution Internet. Jacques-Antoine Granjon a construit son empire depuis 30 ans, il a embauché des milliers de personnes, il fait 3 milliards de chiffres d’affaires mais surtout il est très engagé et ne twitte que sur la cause des femmes ou des animaux, il a également une fondation depuis 2009, dont il ne parle absolument pas.
Je lui demande de m’accompagner dans cette enquête et lui explique également qu’il aura ce rôle de l’ancien monde. Je voulais que ce soit un livre d’impact, donc je lui ai demandé d’écrire le dernier chapitre où il raconte s’il a eu un vrai SOCIAL CALLING en rencontrant ces entrepreneurs pour qui la technologie doit être au service de l’amélioration de nos vies. Il a accepté tout de suite.

Emilie Vidaud
Quels sont les différents profils que vous avez rencontrés ensemble ?

Raodath Aminou, la fondatrice d’Optimiam, qui a permis de sauver de la poubelle 20 tonnes de nourriture ;

Pascal Lorne, fondateur de Gojob, une plateforme qui digitalise le marché de l’intérim, et qui permet aux personnes de trouver un travailler en un clic.

Gaele Regnault, fondatrice de Learnenjoy, qui créé des applications pour aider les enfants autistes à acquérir différentes compétences.

Les trois cofondatrices Kokoroé (Elise Covilette, sa sœur jumelle Raphaëlle Covilette et leur amie Béatrice Gherara), une plate-forme d’éducation pour se former tout au long de la vie et lutter contre le décrochage numérique. Elles ont un collectif de 600 experts.

Jean-Charles Samuelian, fondateur d’Alan, la première InsurTech française. Ses algorithmes et le Big Data font de la santé prédictive.

Mais aussi Xavier Niel, fondateur de l’Ecole 42, qui forme gratuitement des jeunes à devenir développeurs, ingénieurs.

Et bien d’autres…

Qu’est ce qui motive cette nouvelle génération d’entrepreneurs ?

Cette génération doit remplir de multiples défis : lutter contre le réchauffement climatique, contre la raréfaction des ressources et pour cela elle s’aide de la Tech. Face à une injustice, elle va mobiliser sa communauté sur les réseaux sociaux, elle va lancer une pétition, si elle veut lancer un projet elle va faire du crowdfunding. Aujourd’hui grâce à Internet, on va démultiplier les emplois qui ont du sens.

Aujourd’hui 49 % des Français estiment passer à côté de leur vie, c’est un sondage Ipsos de 2015, et 39 % rêvent de tout abandonner parce qu’ils ne se sentent pas à leur place. Cette génération porte un profond changement et avec ses revendications, elle libère la parole des générations supérieures.

Chacun peut-il vivre un Social Calling ?

On n’est pas tous fait pour être entrepreneur, en revanche on peut tous avoir un SOCIAL CALLING, on peut décider dans son travail de redonner du sens, de s’engager auprès d’associations, de coconstruire des actions avec des fondations. On peut décider aussi dans sa vie personnelle d’avoir un SOCIAL CALLING, par exemple en luttant contre le gaspillage alimentaire.
Le SOCIAL CALLING, c’est une prise de conscience finalement qui génère chez chaque citoyen, chaque consommateur, chaque collaborateur, la nécessité de peser le poids de ses actes.

Social Calling par Emilie Vidaud
SOCIAL CALLING, Emilie Vidaud, FAYARD, 17€.
Emilie Vidaud nous donne une grande dose d’énergie dans la lecture de ces parcours exceptionnels. On se laisse facilement emporter par leurs fortes ambitions et toucher par leurs trajectoires engagées.
0 Partager
Article précédent

AWARE : Des femmes à l’honneur

Article suivant

POSITIVE PLANET AWARDS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *