ALEXANDRE MARS, LE MOUSQUETAIRE PHILANTHROPE

Brillant  » serial entrepreneur » Alexandre Mars dédie désormais la majorité de son temps à sa fondation : la fondation Epic. L’histoire d’un homme qui donne un nouveau souffle à l’univers de la philanthropie.

Alexandre Mars fait fortune jeune, dans le digital et la téléphonie où il revend plusieurs sociétés dont une à Publicis et une à Blackberry. C’est avec modestie qu’il évoque son succès en expliquant : avoir « gagné sa liberté et avoir les ressources financières suffisantes pour décider du prochain chapitre de sa vie. » Il veut alors dépasser sa réussite personnelle et « passer alors à autre chose. » Il s’installe à New York avec sa famille et décide de créer sa propre fondation en 2014, une organisation dédiée à l’enfance.

PLAIDOYER POUR LE DON

Alexandre va à la rencontre de nombreuses organisations caritatives, pour comprendre le fonctionnement de celles-ci, parmi lesquelles celle de Bill Gates par exemple. Il étudie attentivement ce secteur du « non-profit » et arrive à la conclusion que des centaines d’organismes travaillent sur cette cause de l’enfance et qu’il faut adopter une stratégie de mécénat différente. Il sélectionne alors chaque année, parmi près de 2000 associations candidates, 10 à 20 organisations aux quatre coins de la planète, une sélection particulièrement rigoureuse réalisée selon 45 critères. Les organisations présentées aux donateurs de la fondation Epic, sont retenues sur leur impact, la qualité de leur management ou encore leur bonne gouvernance. Son objectif: décupler le nombre de dons, ainsi que l’engagement de personnes qui ont, soit peur de donner à la mauvaise organisation, soit n’ont pas le temps de réaliser leur propre sélection. Alexandre constate que:  » les gens aimeraient souvent faire plus mais n’y arrivent pas, parce qu’ils n’ont pas confiance dans les organisations sociales. Ils ne savent pas où va leur argent, ni comment choisir une organisation parmi tous les choix disponibles. Les gens ont ainsi tendance à procrastiner et repousser à demain. Notre objectif final est de changer l’acte de donner.  »
Aujourd’hui, Alexandre Mars sillonne le monde afin d’évangéliser littéralement les donateurs potentiels à l’importance de la philanthropie. Il organise une dizaine de galas par an dans différentes capitales pour lever des fonds. Son travail et celui de sa vingtaine de salariés, sont entièrement financés sur ses fonds propres, permettant ainsi à la fondation Epic de reverser la totalité des dons qu’elle reçoit lors de ces événements.

Alexandre Mars
Fondateur de la fondation Epic

UN MECENE DIGITAL

Pour alimenter financièrement sa formidable énergie autour des causes sociales, Alexandre Mars continue d’avoir un instinct aiguisé en matière de business. Son fond d’investissement dans la tech, « Bliss », a des prises de participations dans des entreprises bien connues comme Spotify, Pinterest ou BlablaCar.
Resté accro au digital, il essaye d’appliquer à l’univers du mécénat les leviers numériques et financiers qu’il maîtrise parfaitement. Ainsi, il propose à ses donateurs un « Tracking » des dons, qui permet par exemple de constater combien d’enfants ont reçu leurs vaccins.. Ce souci d’efficacité et de transparence font de lui un pionnier dans ce secteur où il lève déjà, lors de gala, des fonds en proposant aux philanthropes des lunettes de réalité virtuelle. « Nous avons décidé d’aller filmer sur place en 360°, de nombreuses organisations dans le monde » dit-il en faisant volontiers essayer l’outil en question…Un moyen absolument inédit, pour que les mécènes puissent voir les enfants dans leur environnement réel, des enfants à qui ils pourraient venir davantage en aide. Une interaction très prometteuse…

L’INITIATIVE 1%

Toujours dans sa philosophie d’emmener avec lui un maximum d’acteurs dans cette solidarité, Alexandre Mars prône la généralisation du mouvement du pourcentage, une initiative qui consiste à persuader de petites ou de grandes entreprises à donner un pourcentage de leur profit voire de leur chiffre d’affaires systématiquement à des organisations caritatives. Il cite volontiers l’exemple des cosmétiques Caudalie, qui reverse chaque année 1 % de ses revenus à des causes. Pour Alexandre, il est impératif que les entreprises et les particuliers fassent le bien avec leur réussite financière…

Et comme le philanthrope n’oublie pas ses compatriotes français, Alexandre Mars s’investit  pour »Paris 2024″, dont il est président du Comité Sport et Société. Il travaille sur la manière de « faire du sport un facteur d’inclusion sociale, un facteur d’égalité entre les hommes et les femmes. » Un homme à la trajectoire épique…

Cynthia Illouz

0 Partager
Article précédent

Global Positive Forum : le lancement

Article suivant

Le mécénat à l’heure digitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *