Josephine Goube, Techfugees

Placée récemment à la tête du classement des 30 personnalité de moins de 30 ans les plus influentes d’Europe, cette jeune française basée à Londres investie toute sa vitalité dans un projet d’actualité: résoudre une partie de la crise des réfugiés dans le monde.

Rencontre avec une force de la nature en ébullition permanente.

Comment vous êtes-vous intéressée à la cause des migrants ?

Etudiante à Sciences-Po j’ai monté un incubateur pour entrepreneurs sociaux. J’ai rencontré beaucoup de jeunes entrepreneurs dont Mike Butcher qui travaillait avec les migrants en Italie. On s’est dit qu’aujourd’hui tous les migrants avaient des téléphones mais aucun n’avait accès à des données concrètes pour les aider. Je m’y suis donc intéressée et j’ai créé Migrates, une plateforme en ligne pour aider des personnes à obtenir un visa, en les orientant correctement suivant les pays désirés. Il faut savoir que 90% des migrants deviennent illégaux après avoir obtenu un visa de façon légal. Cela s’explique par le fait que les procédures sont souvent compliquées et qu’aucune information ne leur est donnée pour les aider.

L’étape suivante a été Techfugees ?

En effet Techfugees est une entreprise sociale basée à Londres dont le but est de rassembler le secteur de la technologie autour des problèmes des migrants. Nous organisons des hackathons dans 25 pays, des rendez-vous de pros du code et de technologie. Le but de ces rencontres est de créer des prototypes qui puissent résoudre des problèmes que rencontrent les migrants tous les jours. Ils ont 48h pour répondre à un challenge. Par exemple, les migrants réfugiés à Grande Synthe n’ont pas idée des services mis à leur disposition dans le camp. Des posters sont affichés mais ils ne sont pas traduits. Comment faire pour leur transmettre l’information ? C’est à eux de trouver des solutions, cela peut aboutir à la création d’une application mobile. Nous essayons, via ces sessions d’hackatons, de créer du lien entre ces gens et le monde complètement inconnu et nouveau dans lequel ils arrivent.

Des applications ont donc été créé pour aider les migrants dans leurs démarches ?

Oui, de nombreuses applications ont déjà été mises en place à travers les hackatons. On a créé des technologies pour mettre le Wifi dans les camps, mettre en place des chatbots pour répondre aux questions de façon efficace, une page Facebook avec des personnes françaises pour apprendre la langue, ou encore un système de textos pour les ONG qui travaillent avec les réfugiés. Cela peut permettre ainsi de donner des informations indispensables sur l’accès à l’éducation, la santé, le marché du travail ou celui du logement. Ensuite, nous essayons de lever des fonds pour financer les projets. Nous avons des entreprises qui nous soutiennent mais tout le monde peut donner.

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