PRIX Rolex : Projets d’avenir

L’horloger a récemment fêté le 40ème anniversaire de son programme philanthropique.

Destiné à récompenser des lauréats ayant un fort esprit d’entreprise, ce prix a déjà été décerné à plus de 130 visionnaires dont les projets n’ont qu’un seul objectif : rendre le monde meilleur. Cette année, cinq Lauréats et cinq Jeunes Lauréats ont été consacrés pour leurs projets prometteurs dans des domaines divers comme la défense de l’environnement, la santé, l’exploration ou encore l’innovation.

DES YEUX POUR L’AFRIQUE

Parmi les récompensés de ce Prix Rolex 2016, on trouve des personnes hors du commun dont le but est d’améliorer les conditions de vies de communautés ou de repousser les limites de la science. C’est le cas par exemple d’Andrew Bastawrous, un ophtalmologue britannique, dont le projet est de révolutionner les soins en Afrique subsaharienne. Pour cela il a créé « Peek », un kit d’examen oculaire portable fonctionnant sur Smartphone. Ce scientifique a constaté que parmi les 285 millions de personnes souffrant de problèmes de vue, la majorité habite dans des zones reculées ou trop pauvres pour obtenir des soins corrects. C’est donc au Kenya, dès 2011 qu’Andrew Bastawrous s’est investi dans son projet. Grâce au Prix Rolex, le britannique va pouvoir créer un centre de formation à l’utilisation de Peek et le développer dans d’autres pays.

DE LA GLACE EN PLEIN DESERT

Autre lauréat de ce concours, Sonam Wangchuk pour son projet environnemental révolutionnaire. C’est en région montagneuse aride près du Ladakh en Inde que cet ingénieur environnemental a mis au point une solution pour aider les agriculteurs de la région à s’adapter au réchauffement climatique. Voyant l’eau que de plus en plus rarement, les ladakhi peinent à cultiver leurs terres. Sonam Wangchuk a donc eu l’idée de geler les eaux de fonte pour former des monticules de glace en forme de cône qui dès le début de la saison agricole libère progressivement de l’eau. Ce prototype de stuppa de glace, installé en 2015, a déjà fourni 1,5 million de litres d’eau aux 5000 jeunes arbres plantés par les villageois. Grâce à son prix, l’ingénieur a pour projet ambitieux de planter des arbres dans le désert mais surtout d’inculquer aux jeunes des régions montagneuses Himalayennes des solutions écologiques pour leur région.

LA SAUVEGARDE DES GÉANTS

Egalement lauréate, Kerstin Forsberg, une biologiste tombée amoureuse des raies manta géantes du Pérou, qu’elle compte bien protéger envers et contre tous, avec l’aide de communautés locales. Totalement pacifiques, ces créatures sont aujourd’hui très vulnérables. En effet, cette zone est touchée par de nombreux problèmes dont la surpêche qui met l’environnement marin en grand danger. Péchées pour leurs branchies et leur chair, les raies manta géantes présentent un risque élevé d’extinction, d’autant plus que leur système de reproduction est très lent. La biologiste péruvienne tente donc de faire connaître cette espèce et de convaincre les populations de s’investir dans cette sauvegarde. Pour cela elle collabore avec les écoles, les autorités mais également les pêcheurs pour lesquels elle développe des projets d’écotourismes. Grâce à cette femme plus qu’engagée, la pêche de la raie manta géante est officiellement interdite par le gouvernement péruvien.

UN MONDE INCONNU POURTANT TRÈS VIVANT

Enfin, le Prix Rolex a aussi été décerné à Vreni Häussermann pour le dévouement incroyable dont elle fait part pour protéger les fjords du sud de la Patagonie chilienne.   Ces mers entourées de glaciers sont un des derniers espaces complétement naturels au monde où les espèces vivent en harmonie. Directrice scientifique d’une base de recherche située à Huinay, elle n’a de cesse d’explorer la mer pour mieux connaître ses espèces et son fonctionnement et ainsi mieux la protéger. En effet, de nombreux évènements inexplicables sont arrivés récemment comme un grand nombre de baleines, sardines, méduses et mollusques échoués sur les côtes. Vreni Häussermann se bat donc pour inciter le public à la préservation de cette région et à les sensibiliser à l’impact, en terme de pollution, des activités liées à la salmoniculture ou d’autres activités humaines qui détruisent au fur et à mesure l’écosystème. Le Prix Rolex va lui permettre de lancer de nouvelles recherches, pour aller à 500m de profondeur à la découverte d’un monde marin encore inconnu. Son objectif est également de convaincre les autorités à classer ces zones marines des fjords pour les protéger.

Margaux Jouannaud

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