Le plan de l’ONG Oxfam, afin d’abolir les milliardaires

L’ONG Oxfam déclare dans un rapport publié à l’ouverture du Forum de Davos « Chaque milliardaire représente un échec de politique publique ».  L’ONG souhaite diviser par deux le nombre de milliardaires d’ici 2030, grâce aux taxes. L’objectif sur le long terme est d’ »abolir ».

Le monde en péril

Tandis que les élites économiques et politiques sont réunies durant une semaine en Suisse, à la station de ski de Davos, l’ONG Oxfam explique dans son rapport annuel sur les inégalités : « Les inégalités économiques ont atteint des niveaux extrêmes et dangereux ». 

Alimentée par un marché boursier en plein essor, les grandes fortunes ont explosé au cours de la dernière décennie : sur une tranche de 100 $ de richesse créée, 54,4 $ sont allés au 1 % le plus riche, tandis que 70 centimes sont allés aux 50 % les moins fortunés, note l’organisation gouvernementale elle-même.

Les milliardaires ont doublé leur richesse et sont de plus en plus nombreux dévoile Oxfam, dont la directrice générale Gabriela Bucher a été invitée à se rendre en Suisse pour le Forum.

Mais, « la concentration extrême des richesses mine la croissance économique, corrompt les politiciens et les médias, corrode la démocratie et augmente la polarisation », écrit l’ONG, ajoutant que les inégalités sont devenues « une menace existentielle pour nos sociétés, paralysant notre capacité à endiguer la pauvreté », et mettent « l’avenir de la planète (…) en péril ». 

Des solutions drastiques

Pour réduire le nombre de milliardaires sur la planète, les taxes peuvent jouer un rôle « crucial » et doivent affecter les revenus et le capital des plus riches, d’après Oxfam.

Parmi les mesures proposées dans le rapport figurent un impôt spécial sur la fortune, une taxe sur les dividendes ainsi qu’une augmentation de l’impôt sur les revenus du travail et du capital ​​des 1% les plus riches.

Le capital est une immense richesse « beaucoup plus importante que les salaires » pour les plus riches et les gains doivent être beaucoup plus taxés, particulièrement sur les ventes d’actions, mais aussi sur la simple détention d’actions, a déclaré l’ONG.

Les « surprofits » des entreprises sont également dans le radar de l’organisation, qui a proposé davantage de taxes sur les bénéfices exceptionnels, comme ceux enregistrés par les groupes pétroliers ces derniers temps avec la flambée des prix de l’énergie, à cause de la guerre en Ukraine.

D’après Oxfam, les mesures peuvent rétablir la richesse et le nombre de milliardaires à ce qu’il était en 2012, avant que les chiffres ne flambent.