Greenpeace attaque les concessions forestières illégales au Congo

L’ONG de défense de l’environnement Greenpeace demande à la justice congolaise, d’enquêter sur les accusations d’attribution illégale de concessions forestières entre 2014 et 2020 par six anciens ministres de l’Environnement de la République démocratique du Congo.

Des faits extrêmement graves sont exposés dans le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), Greenpeace  demande au procureur général près la Cour de cassation d’ouvrir une enquête judiciaire.

L’ONG veut expressément que justice soit faite, et ainsi obtenir la levée des immunités des membres du Parlement,  établir les responsabilités de toutes les personnes impliquées dans ces attributions illégales de concessions forestières et sanctionner les coupables.

Six anciens ministres de l’environnement sont accusés

Greenpeace Afrique ainsi que cinq autres organisations ont cité les ministres Robert Bopolo, Bienvenu Liyota, Athys Kabongo, Franck Mwedi Malila, Amy Ambatobe et Claude Nyamugabo qui se sont succédé à la tête du ministère de l’Environnement de 2014 à 2020.

Les six anciens ministres sont accusés d’avoir concéder des concessions forestières en violation des lois congolaises et du moratoire sur l’octroi de nouvelles concessions en vigueur depuis 2002.

Peu avant la COP26 de Glasgow, le Président de la République démocratique du Congo,  Félix Tshisekedi avait déclaré avoir été saisi de « plusieurs plaintes d’irrégularités » dans l’octroi de concessions forestières et avait ordonné la suspension de tout contrat  pouvant être frauduleux.

Dans son rapport, l’Inspection générale des finances (L’IGF) accuse les six ministres de n’avoir lancé aucun appel d’offre, recourant à la procédure de gré à gré, sans publicité ni mise en concurrence préalable, dans l’attribution de ces contrats litigieux. Ces ministres auraient aussi accordé ces permis en « l’absence de dépôt de cautionnement » en faisant preuve de favoritisme décomplexé selon ce même rapport.

Via Twitter @GreenpeaceAfrik

La ministre congolaise de l’Environnement Ève Bazaïba avait déjà suspendu 12 contrats forestiers illégaux, blâmés dans le rapport de l’IGF. Elle avait également suspendu six contrats considérés comme illégalement délivrés.

« Il est plus que temps que l’impunité cesse d’être la norme pour que les responsables de tous ces forfaits répondent de leurs actes devant la justice », a déclaré Mme Wabiwa.

La RDC abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après le Brésil, représentant un important réservoir de carbone et une biodiversité d’importance mondiale.

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