La Grande barrière de corail menacée par le réchauffement climatique

La Grande barrière de Corail subit un nouvel épisode de blanchissement « généralisé » ont annoncé les autorités. Cette décoloration, phénomène de dépérissement du site, est due à l’augmentation de la température de la mer. L’ONU étudie le classement du site « en péril ».

Des dégradations dues au réchauffement climatique

« Le blanchissement a été détecté dans l’ensemble du parc marin » a déclaré l’autorité du site de la Grande barrière de corail.

Le récif du site s’étend sur plus de 2300km au large de la côte nord-est de l’Australie. Il comprend de nombreuses îles et récifs constitués de plus de 600 types de coraux. Le site est même visible depuis l’espace. Depuis 1981, il est classé au patrimoine mondial par l’Unesco.

Mais le réchauffement climatique met en péril cet extraordinaire site naturel, en effet, le site a subi 3 graves cas de blanchissement de coraux en 2016, 2017 et 2020. Ce phénomène est provoqué par le réchauffement climatique qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques donnant au corail ses couleurs vives. En effet, on observe dans les eaux australiennes une hausse de la température de la mer, allant de +0,5°C à +4°C, et entrainant une forte dégradation des lieux et un danger pour les espèces. Il y a 10 ans, on comptait 250.000 hippocampes sur le site, ils ne seraient plus que 200 aujourd’hui.

98% de la barrière de corail a été touchée par ce blanchissement depuis 1998. « Cela montre la pression constante que subit aujourd’hui notre récif en raison du réchauffement climatique » alerte Lissa Schindler, de la Conservation marine australienne.

Les organisations mondiales surveillent le site

En 2015, l’ONU avait menacé de rétrograder le statut de la Grande barrière de Corail, inscrite au patrimoine mondial, l’Australie avait alors lancé un plan d’investissement de plusieurs milliards de dollars pour protéger le récif. Mais depuis, le récif a connu de grands épisodes de blanchissement des coraux. « Un récif sain peut se remettre du blanchiment des coraux, mais il lui faut du temps. L’augmentation de la fréquence des vagues de chaleur marine, principalement due à la combustion du charbon et du gaz, signifie qu’il n’aura pas ce temps » rapporte Lissa Schindler.

L’UNESCO va procéder à une inspection du site, afin de vérifier son état de santé. Les résultats de la mission doivent être présentés en juin 2022 au Comité du patrimoine mondial et pourront amener au classement du site parmi le liste des sites « en péril » de l’UNESCO.

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