Le plaidoyer des Restos du coeur pour la présidentielle

Comme à son habitude avant les élections présidentielles, les Restos du cœur ont publié un plaidoyer de 12 engagements pour les candidats, qui placent « la lutte contre la pauvreté au cœur de la campagne ».

Les Restos du Cœur interpellent les candidats

L’association caritative fondée par Coluche en 1985 s’adresse directement aux candidats et les interpellent à propos de leurs objectifs vis-à-vis de la lutte contre la pauvreté. « les Restos vous interpellent et vous demandent de vous engager et de détailler votre projet sur 12 points qu’ils estiment essentiels pour le quinquennat à venir, sur la base de leurs valeurs fondatrices et des constats des équipes de terrain » peut-on lire dans le communiqué.

L’association rappelle que cette élection prend place après 2 ans de crise sanitaire, qui ont aggravé la situation de beaucoup de personnes déjà précaires « nous avons remarqué une aggravation de la situation des personnes que nous accueillons » rapporte le président bénévole, Patrice Douret.

Les Restos du Cœur ont pour habitude de publier des plaidoyers à l’intention des candidats, tout en rappelant leur neutralité politique, l’association explique souhaiter se rapprocher des candidats et créer une relation d’entente avec le futur président.

Des propositions pour venir en aide aux personnes précaires

Parmi les 12 points, figure un accompagnement des jeunes, très touchés par la précarité « L’an dernier, les Restos du Cœur ont accueilli 1,2 million de personnes. Parmi elles, 50 % ont moins de 25 ans et 40 % sont des mineurs », rapporte le plaidoyer. L’association demande aussi un accès à l’alimentation facilité, en effet « Des millions de Français n’ont pas accès à une alimentation saine trois fois par jour et la crise sanitaire a encore accentué les difficultés d’accès à une alimentation suffisante et de qualité ».

L’association évoque également la fracture numérique, l’inégalité à l’accès à internet se serait creusée avec la pandémie de Covid-19 et crée un éloignement entre les personnes précaires et les services publics.

Les Restos du Cœur appellent les candidats à maintenir le plafond de la loi Coluche à 1000 euros, c’est-à-dire le montant maximal que l’on peu défiscaliser de ses impôts près un don. Ce plafond avait été porté de 552 euros à 1000 euros en 2020 et avait permis une augmentation des dons non négligeable. « Il serait incompréhensible et dangereux de revenir en arrière » s’inquiète Patrice Douret.