Solar Impulse. Réconciliera-t-il aéronautique et environnement ?

Le président de la firme horlogère suisse Oméga, Stephen Urquhart, explique ainsi son engagement enthousiaste envers le projet Solar Impulse. Projet ambitieux que celui de faire réaliser un tour du monde à un avion sans carburant, donc sans émissions polluantes. Et il est vrai que les images de cette gigantesque aile volante, retransmises par toutes les télévisions du globe ont créé une commotion. L’exploit sportif a tenu en haleine, la prouesse technologique a soulevé l’admiration. Ainsi, il est désormais possible de faire voler de nuit comme de jour un avion habité propulsé par des moteurs électriques alimentés uniquement par l’énergie solaire. Bien sûr, la technologie des cellules photovoltaiques, lourdes et encombrantes, a dû être totalement remise à plat. Et c’est pour cela que Bertrand Piccard et André Borschberg, les deux fondateurs du projet Solar Impulse, se sont tournés vers la firme Omega.

André Borschberg , concepteur et co-pilote de l’avion s’en explique : « D’abord, Omega, spécialiste de la miniaturisation, sait comment rendre les choses plus petites donc plus légères. La firme dispose aussi des technologies nécessaires pour créer des appareils consommant très peu d’énergie ». En l’occurrence, Omega a développé un instrument permettant au pilote de contrôler l’équilibre de l’avion, ce qui est un point critique vu sa configuration actuelle… L’avion est encore vulnérable aux très grosses turbulences car sa faible vitesse ne lui permet pas de s’extraire rapidement des zones de tempête. C’est ainsi que l’on a pu voir sur la partie du site Moët Hennessy – autre grand partenaire du projet – consacrée au tour du monde de Solar Impulse, l’avion effectuer une escale imprévue au Japon en attendant de meilleures conditions de vol.

A cette restriction près, il reste que, même dans son état actuel, l’exploit scientifique réalisé par l’équipe de Solar Impulse représente une avancée décisive dans l’histoire de l’aviation. Et l’on se prend à espérer une réconciliation désormais envisageable entre une industrie aéronautique qui favorise la découverte des ressources de la planète en même temps qu’elle nuit à l’environnement de celle-ci.

En liguant leurs efforts pour aller vers la résorption de ce paradoxe, les équipes du projet et leurs partenaires responsables ont fait montre d’un même esprit pionnier. Car, dans l’industrie du luxe comme dans la recherche de pointe et ses applications avancées, le succès ne va pas sans prise de risque.

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