Canicules : Les records de chaleur expliqué par Robert Vautard

Alors que plusieurs régions du globe font face à des températures extrêmes, les scientifiques avertissent que ces canicules ne sont plus simplement des coïncidences, mais bien le résultat du changement climatique en cours. 

50°C États-Unis, ainsi qu’en Chine et 40°C en Europe. 

Le mois de juin a été marqué par des records de chaleur, et les effets se font ressentir de manière simultanée avec 50°C États-Unis, ainsi qu’en Chine et 40°C en Europe. 

Les explications du climatologue Robert Vautard, directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, mettent en lumière la relation entre le changement climatique et ces phénomènes météorologiques extrêmes.

« Pour la plupart, cela provient de phénomènes météorologiques qui se superposent au changement climatique. » ; dévoile-t-il

Les régions touchées par les canicules sont confrontées à des phénomènes météorologiques particuliers combinés au changement climatique. En Europe du Sud, par exemple, un puissant anticyclone se maintient de manière stationnaire, bloquant les perturbations atmosphériques et piégeant l’air chaud. Les hautes pressions associées à cet anticyclone entraînent une augmentation des températures, tandis que les vents du sud apportent des masses d’air brûlantes du Sahara.

El Nino

Robert Vautard explique : « Ce n’est pas un seul phénomène mais plusieurs qui interviennent en même temps, mais tous sont renforcés par un seul et même facteur: le changement climatique. C’est donc à la fois un hasard et pas un hasard. Et c’est pour ça que nous battons des records de températures. 

« En été, ce n’est pas étonnant qu’il fasse très chaud dans certaines régions, mais s’il fait aussi chaud c’est bien en raison du réchauffement de la planète, qui rend les phénomènes extrêmes plus fréquents et plus intenses. C’est le cas pour les vagues de chaleur et assez logiquement, avec le changement climatique, il y a plus de chances qu’elles se produisent en même temps dans plusieurs endroits du globe. » , ajout-t-il.

Interrogé sur l’impact potentiel du phénomène El Nino sur la chaleur actuelle, le climatologue explique qu’il est encore trop tôt pour évaluer son influence. Cependant, il affirme que même sans l’effet d’El Niño, les vagues de chaleur deviendront plus fréquentes et plus intenses à l’avenir. Les scientifiques prévoient des problèmes croissants, avec des températures atteignant des niveaux dangereux pour les organismes vivants.

0 Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *