Top départ pour Plastic Odyssey, le navire qui lutte contre la pollution en mer

Après 5 ans de développement, le navire Plastic Odyssey prend le large ! Le bateau s’apprête à voguer en direction du Liban puis de l’Egypte. A chaque escale, un même objectif : accueillir pendant plusieurs semaines des entrepreneurs et les former à valoriser les déchets plastiques sur leurs territoires. L’équipage de Simon , marin et CEO du projet, se rendra ensuite en Afrique avec la mission de sensibiliser à la pollution et de promouvoir des techniques de recyclage. Nous l’avons visité à Marseille devant le Mucem juste avant son départ.

La pollution plastique, quelle réalité ?

Plastic Odyssey a voulu éclaircir certaines informations qui circulent à tort dans les médias. Pour l’équipe, nulle possibilité de nettoyer les mers… les plastiques sont déjà disséminées en microparticules. Quant aux images impressionnantes où l’on voit ces centaines de déchets flottés au-dessus de l’eau, elles ont été prises pour sensibiliser les publics, en réalité au bord des côtes et non en plein milieu de l’océan. 20 tonnes de plastique terminent chaque minute dans l’Océan. Ce sont ainsi 5 grammes que l’homme ingère par semaine. Pour l’équipe il faut agir à la source car c’est 90% de la pollution marine qui provient des villes côtières de 32 pays.  

Plastic Odyssey, le navire français en croisade contre la pollution

Plastic Odyssey travaille ainsi sur deux axes : la réduction de la production de plastique et le recyclage. Ses préconisations sont de réduire la production de déchets à 1,7 kg par jour et par habitant pour éviter ainsi 26% de la pollution de l’Océan. Autre initiative phare : le recyclage, ce que l’équipe appelle la « Valorisation de l’héritage plastique » avec comme objectif de recycler 1 déchet sur 2 dans les pays les plus pollueurs pour abaisser de 45%  la pollution de l’océan.

L’open source de la dépollution

Plastic Odyssey s’arrêtera dans de nombreux pays afin de travailler à l’identification et à la documentation de solutions innovantes sur ces territoires. Les découvertes techniques de plastique seront disponibles en open-source pour que des entrepreneurs locaux puissent s’approprier ces avancées en faveur de l’environnement et les implanter dans leur pays. L’objectif est de former 300 entrepreneurs.

Simon Bernard devant le navire accosté à Marseille

Sur le bateau, Simon Bernard nous a fait découvrir la zone de recyclage : un atelier avec un broyeur de plastique, la transformation du matériau pour en faire des objets. A l’arrivée, explique-t-il : « des tuyaux, des palets pour les sols, des planches pour remplacer le bois, des palettes de transport. » Cette zone sert également à la création de prototypes à la démonstration et à la formation. Parmi ces machines embarquées, la pyrolyse utilisée lors des escales pour produire du carburant consommable directement à bord.

Machine « extrudeuse » dans la zone de recyclage à bord de Plastic Odyssey

Enfin, pour diminuer la production de plastique et sa consommation, sa mission est également de sensibiliser les plus jeunes aux conséquences désastreuses du plastique grâce notamment à différents jeux ou escape game.

0 Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *