Climat : Les chefs d’État se réunissent lors de la COP27

Les chefs d’État se réunissent en cette période de crise pour la COP27. Le renforcement des engagements climatiques et l’aide financière pour les pays défavorisés seront au menu de cette nouvelle réunion en faveur du climat. Cette 27e édition se tien en Egypte et rassemble la quasi-totalité des dirigeants à l’exception de deux acteurs pourtant indispensable à une protection de la planète

Les deux grands absents de la COP27

À Charm el-Cheikh, 110 politiciens vont s’exprimer lors de cette 27e édition du sommet sur le climat de l’ONU.

Le président de la Chine, Xi Jinping, ainsi que le président des États-Unis Jo Biden seront les grands absents de cette conférence.

Les deux chefs d’État qui dirigent les pays émettant le plus de gaz à effet de serre conservent des relations tendues. Une coopération entre les deux pays afin de réduire leurs émissions s’avère pourtant nécessaire. Ils se réuniront, potentiellement à Bali lors du G20. 

À l’inverse, le prince Saoudien Mohammed ben Salmane, grand soutien de la production de pétrole sera présent en Égypte. Rishi Sunak, nouveau Premier ministre britannique sera également présent.

Tandis que la population mondiale va atteindre les 8 milliards d’habitants, de multiples crises telles que la crise énergétique, l’invasion de l’Ukraine et l’inflation font rage.

La cause du réchauffement climatique dont les effets ont été dévastateurs en 2022 (inondations, canicule, sécheresse …) risque d’être placée non prioritaire, face à cette « polycrise ».

Lors de l’ouverture de la COP27, le dirigeant de l’ONU climat Simon Stiell a mis en lumière les effets dévastateurs du réchauffement climatique, qui « ne vont qu’empirer », selon lui « Toutes les crises sont importantes, mais aucune n’a autant d’impact ».

Malgré cela, les dispositions des pays sont largement insuffisantes pour lutter contre celui-ci.

Les défis de la COP27

D’ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre doivent impérativement diminuer de 45%, afin de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Il s’agit du principal objectif de l’accord de Paris.

Si les engagements actuels des pays étaient respectés, une hausse minimale de 2,4°C et une augmentation de 5 à 10% des émissions seraient attendues d’ici la fin du siècle.

Avec les politiques actuelles, ces augmentations seraient dévastatrices, +2,8°C sont attendus d’après l’ONU.

Seulement 29 pays ont revu depuis la COP de 2021 leurs dispositifs de réductions d’émissions, une « reculade » qui en inquiète plus d’un. Les annonces de réductions rehaussées seront ainsi analysées de près en Égypte.

Les annonces sur l’aide aux pays défavorisés sera également analysée. En effet, ces pays sont ceux qui subissent le plus le réchauffement, même si leur contribution reste moindre aux vues de leurs faibles émissions.

Les délégués de la COP27 ont choisi pour la première fois de discuter du financement des dommages causés par le réchauffement. Un geste que de nombreux militants estiment symbolique, pour un montant qui s’élève déjà à des dizaines de milliards de dollars et qui devrait fortement augmenter. 

Les pays pauvres demandent un système de financement particulier, qui cause déjà débat auprès des plus riches. Ces derniers dénoncent un système de financement climat déjà bien complexe pour rajouter un dispositif supplémentaire, en plus de voir leur responsabilité mise en cause.

Le sommet ne se conclura pas sur une décision, les débats devront nécessairement se poursuivre jusqu’aux alentours de 2024.

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